Alexandre et Etienne suivent tous les deux les cours intensifs du CREF. L’un est un Français de Montréal, l’autre vient du Nord de la France.
Alexandre est le seul polyglotte de sa famille, il s’intéresse depuis toujours à l’histoire et à la Russie. Lors d’un séjour à Chypre pour apprendre l’anglais, il rencontre beaucoup de Russes et c’est le déclic. Quand, dans son école de commerce, il doit faire un stage à l’étranger, il choisit tout naturellement la Russie. Il passe un an à la Business School de l’université de Moscou, mais ses 3 heures de russe par semaines lui semblent insuffisantes, c’est pourquoi il décide de profiter de son dernier mois de visa pour suivre le stage intensif du CREF.
Etienne a vécu au Canada où il s’est mis à étudier le russe. Il rencontre et épouse une femme Russe et ils décident ensemble de s’établir à Moscou l’an dernier. Le temps de s’installer, Etienne décide, en avril de suivre des cours avec CREF et, en juin, il s’inscrit au cours intensif pour enfoncer le clou.
Tous les deux ont découvert la Russie pour la première fois récemment.
CREF : c’est la première fois que vous venez, l’un et l’autre, pour plusieurs mois en Russie, quelles sont vos impressions ?
Alexandre : je ne suis absolument pas déçu par la ville et son ambiance très festive. C’est une ville culturellement riche, avec des musées tous plus intéressants les uns que les autres. Elle a une histoire très riche, comme le reste de l’Europe. Moscou change souvent de visage : on peut se promener deux fois au même endroit et découvrir à chaque fois quelque chose de beau et de nouveau ou que l’on n’avait pas remarqué. Bien que ce soit une capitale, on a l’impression de respirer, c’est très agréable.
Etienne : c’est une grande ville avec beaucoup de monde, mais la ville parvient à gérer cette ampleur. On ne sent pas opprimés. Elle est très bien développée : transports, culture, parcs. Il y a une grande quantité d’activités gratuites, tant en hiver qu’en été. Comparé à Montréal, il y a plus de diversité et de gratuité. De plus, c’est une très belle ville.
CREF : quels sont les chocs culturels, positifs ou négatifs que vous avez vécus ici ?
Alexandre : le but de mon voyage était de découvrir la culture, d’essayer de comprendre, de s’adapter. Pour le coup, on ne peut pas parler de choc, mais de découvertes. Point de vue nourriture, ici, on trouve de tout. Le premier abord des personnes inconnues est froid, mais s’ils vous apprécient, alors les Russes sont extrêmement hospitaliers et nous aident beaucoup. Leur générosité est très impressionnante.
Etienne : je suis venu pour changer de vie et de quotidien. J’ai été agréablement surpris des choses qui sont différentes. On s’attend à la froideur dans les services, mais ceci s’améliore constamment. Les transports sont très efficaces. Là où il faut 40 mn pour parcourir 5-6 km à Montréal en transports, on parcourt 25 km à Moscou. Cela raccourcit sensiblement les distances. J’ai découvert aussi que les quartiers-dortoirs où vivent la majorité des gens sont des lieux d’entraide et de convivialité. De plus, il y a toute l’infrastructure : parcs, écoles, les enfants grandissent ensembles. Le rythme de vie est très actif, les magasins sont ouverts tard, les services administratifs sont très pratiques et rapides.
CREF : quels sont vos lieux préférés à Moscou ?
Alexandre : tout le centre, on ne se lasse jamais de la Place Rouge, mais aussi le parc Gorki avec ses activités, ses bars, sa nature. Le VDNKh (parc des expositions) avec ses musées et ses expos, le gratte-ciel du MGU, où j’ai étudié.
Etienne : les parcs, Gorki, Sokolniki, il y a une forêt à côté de chez moi, et bien sûr le centre et la Place rouge, je suis d’accord, on ne s’en lasse pas.
CREF : quel est votre plat russe préféré ?
Alexandre : le borchtch (soupe au choux et à la betterave), les pelmeni (raviolis sibériens). La cuisine russe me rappelle les plats de ma grand-mère, qui était polonaise. Parmi les boissons, j’aime bien le mors (jus de baies rouges), mais je préfère la bière au fameux kvas (boisson à base de pain fermenté). D’ailleurs, j’ai remarqué que les étudiants ici, boivent beaucoup moins qu’en France. Ils se réunissent souvent dans des salons de thé et boivent… du thé ou d’autres boissons non alcoolisées.
Etienne : j’ai un faible pour les Chtchi (soupe aux choux), la salade Olivier (macédoine à la mayonnaise) qu’on mange surtout pendant les fêtes. Concernant la boisson, j’ai trouvé aussi que les Russes boivent plutôt pendant les fêtes.
CREF : quel mot russe vous intéresse, vous plaît, vous intrigue le plus ?
Alexandre : le verbe хоте́ть (khatet’ – vouloir) est un verbe qu’on utilise tous les jours, mais c’est celui que je trouve le plus dur.
Etienne : mon mot préféré est красо́тка (krassotka – jolie fille).
CREF : Comment avez-vous apprécié la méthode d’enseignement du CREF ?
Alexandre : la prof nous laisse nous exprimer et ne nous coupe pas dans notre élan, du coup, on ose parler davantage. Elle corrige nos erreurs ensuite. Elle nous parle en russe tout le temps, éventuellement, on pouvait poser une question de vocabulaire en anglais, si nous ne comprenions vraiment pas un mot. En même temps, elle nous laisse parler beaucoup et on lit aussi. Son temps de parole est réduit au strict minimum, pour corriger ou préciser quelque chose. Il y peut y avoir dix façons de dire une chose, mais nous en apprenons à fond trois et on n’hésite pas à les utiliser dans la vraie vie, comme cela.
Etienne : La prof est très active, ce qui permet d’intégrer les notions importantes. Elle sait nous mettre à l’aise. Le résultat, c’est qu’on parvient à parler correctement sans se tromper dans les terminaisons. Le côté négatif serait le manque de continuité lorsqu’elle a été remplacée temporairement, on a un peu perdu de dynamique dans l’apprentissage. La prof était capable d’expliquer les mots en russe avec un vocabulaire facile pour les étrangers, et elle sait nous faire répéter sans nous ennuyer. La grammaire occupe environ 20% des cours, ensuite, c’est de la conversation qui permet d’assimiler ces points de grammaire.
CREF : recommanderiez-vous CREF ?
Alexandre : oui, j’apprécie la grande flexibilité pour les dates et les horaires, du moment que tous les membres du groupe sont d’accord.
Etienne : je recommanderais l’école. Sa grille tarifaire est compétitive, il y a des réductions dans certains cas. Mais je la recommanderai aussi pour la qualité des cours. La flexibilité dont parle Alexandre est effectivement très appréciable.