Ce mois-ci, le CREF vous propose de vous mettre dans la peau d’une stagiaire – стажëр (stagior) à Moscou, Nijni-Novgorod ou ailleurs en Russie et de découvrir avec elle les quelques mots-clés utiles à la vie quotidienne au bureau – в о́фисе (v officié).
Votre boss – нача́льник (natchalnik) est ravi de vous accueillir, il vous installe à votre poste de travail – рабо́чее ме́сто (rabotchéyé miesto). Mais il ne faut pas traîner : il faut faire des invitations – приглаше́ния (priglachénia) pour un événement – мероприя́тие (merapriatié) et il vous demande de compléter les adresses de la liste des clients – спи́сок клие́нтов (spissok klientov) et d’imprimer – напеча́тать (napétchatat’) les lettres d’invitation. Une mission – зада́ние (zadanié) à la mesure de vos moyens, puisque vous maîtrisez les tableaux de données – табли́цы да́нных (tablitsy dannykh) et l’usage de l’internet russe. Il vous installe devant votre ordinateur – за компью́тером (za compioutérom) et vogue la galère !
Macha, la responsable des ventes – ме́неджер по прода́жам (ménédgère pa pradajam) est trop occupée – сли́шком за́нята (slichkom zaniata) pour vous aider – помо́чь (pamotch), mais elle demande à Véra, la secrétaire – секретарша (sékrétarcha) – ce mot n’est pas tabou comme en France – de vous aider à repérer l’armoire où sont stockées les fournitures de bureau – канцеля́рские това́ры (kanseliarskyé tavary) : stylos – ру́чки (routchki), crayons – карандаши́ (karandachy), agrafeuse – стéплер (stéplère), papier – бу́мага (boumaga) et enveloppes – конве́рты (kanvierty). Prudente, vous lui demandez où se trouvent les cartouches d’encre pour l’imprimante – ка́ртриджи для при́нтера (cartridgi dlia printèra), laquelle fait d’ailleurs aussi office de photocopieur – ксерокс (ksérox).
Parée pour votre première tâche, vous commencez à réviser le fichier – фа́йл (faïle) des clients pour compléter les adresses. Une partie des invitations sera expédiée par mailing – рассы́лка (rassylka), les autres par voie postale – по по́чте (pa potchtié).
Plongée dans les recherches du code postal – и́ндекс (inndex) de Balachikho, vous remarquez à peine le patron arrivant dans le bureau avec la comptable – бухга́лтер (boukhgaltière). « On a une urgence – у нас цейтнот (ou nass tsaïtnot) : il faut calculer le volume des ventes – расчита́ть объëм прода́ж (raschtchitat’ abiom pradaj) des six derniers mois avant ce soir – до ве́чера (da viétchéra) et on n’a momentanément – вре́менно (vriémenno) pas accès aux données sur l’ordinateur. Tout le monde doit s’y mettre ». Il vous donne une liasse de papiers et une calculette – калькуля́тор (calcouliator) en guise d’encouragement.
Sur ce, le téléphone de Macha sonne, elle prend l’appel, puis se tourne vers vous : c’est pour toi – тебя к телефону (tibia k téléfonou). C’est le service des ressources humaines – отде́л ка́дров (atdiél kadrov) qui vous demande : vous avez oublié de signer une page du contrat de travail – трудово́й догово́р (troudavoï dagavor). Vous jetez un œil sur l’horloge – часы́ (tchassy) fixée au mur, il est déjà 14h, l’heure de la pause déjeuner – обе́денный переры́в (abiédiény piérériv) !
Affamé comme un loup – го́лоден как во́лк (golodién kak volk), vous vous rendez à l’accueil – приëм (priaum) pour savoir s’il n’y a pas moyen de casser la croûte – перекуси́ть (pérékoussit’) près d’ici – по близости (pa blizosti). Sacha vous sourit en désignant un distributeur automatique – автома́т (avtamate) derrière vous.
Alors que vous terminez le calcul des ventes, Véra vous demande si vous venez au pot de départ – про́воды (provody) d’un collègue. Rien de mieux pour s’intégrer dans un collectif de travail – трудово́й коллекти́в (troudavoï kaléktif), mais vous lui dites que là tout de suite, vous avez du travail jusqu’au cou – рабо́ты непоча́тый кра́й (raboty nié patchaty kraï). Elle vous dit alors qu’il est dangereux de se surmener – переутоми́ться (péréoutamitsa) car il n’y a pas d’infirmières – нет медсестер (niét médsistior) ici.
Un peu plus tard, vous décidez quand même de vous accorder une petite pause – переры́в (péréryv). Vous pensez avec soulagement que vous avez arrêté de fumer, car la pause cigarette – переку́р (pérékour) se fait dans la rue depuis la loi anti-tabac de 2015, et par moins 15° C, il faut être motivée ! On livre alors un colis et comme vous êtes seule dans le bureau, on vous demande signer le bon de livraison – накладна́я (nakladnaya). Fort heureusement, la comptable arrive à ce moment-là pour récupérer le fruit de votre travail. Elle sermonne alors le coursier – курьер (courriére) car il a oublié la facture – счëт фактура (chtchiot factoura).
Après avoir fait chauffer la calculette, vous vous mettez à ces fameuses invitations avec ardeur – с усе́рдием (s ousserdiem). Un collègue du service marketing passe la tête par la porte et demande où sont tous les employés – все́ сотру́дники (vsié satroudniki). Vous expliquez qu’ils sont au pot de départ. Il s’exclame : ce sont des feignants – безде́льники (biezdelniki), mais toi, la nouvelle, tu es une bosseuse – трудя́га (troudiaga), bravo, continue comme ça – так держать (tak dierjat) ! Avant de disparaître il vous informe – сообща́ет (saabchaiét) que l’événement pour lequel vous préparez les invitations est annulé – отменëн (atménione).
Vous classez vos documents dans un chemise – па́пка (papka) et décidez alors de rejoindre vos collègues – колле́ги (kaliégui) pour célébrer – отме́тить (atmiétite) cette première journée riche en émotions.